Flop des films 2023

Ils n’y couperont pas !

Pour m’avoir trompé, fait dégobiller mes popcorns et lever de mon fauteuil : ces films méritent leur rang de cancres de l’année 2023.

Voici un classement -subjectif- des pires films de l’année 2023 (attention, traces possibles de navet) :

15- Les Vengeances de Maître Poutifard, réalisé par Pierre-François Martin-Laval
14- Shazam! La Rage des Dieux, réalisé par David F. Sandberg
13- Rebel Moon Partie 1 : Enfant du feu, réalisé par Zack Snyder
12- En eaux très troubles, réalisé par Ben Wheatley
11- 65 : La Terre d’avant, réalisé par Scott Beck

#10- Knock at the Cabin

Mettre un film de M. Night Shyamalan dans un flop 10 me fend le cœur. Mais, pour vous, je fais preuve d’une totale objectivité. Et force est de reconnaître que ce film m’a beaucoup déçu. J’en attendais tellement plus venant d’un maître du suspense et du twist. Pourtant, le postulat de départ est intéressant, mais il est dégonflé par une fin en jus de boudin. Shyamalan n’a rien à dire dans Knock at the Cabin, et pourtant il veut que ça se sache ! Un film bien terne en somme, d’un réalisateur en panne d’inspiration depuis Split…

#9- Equalizer 3

La surenchère a fait une nouvelle victime : Equalizer 3. Le film est trop violent et plonge dans le burlesque, se parodiant lui-même. Denzel Washington, fatigué, défie les lois de la vraisemblance en corrigeant à lui tout seul une armée de mafieux. Risible. Le premier volet était sympa, le second très moyen, et ce troisième épisode est imbuvable. Je vous demande de vous arrêter !

#8- Napoléon

Un film sur le plus détesté des Français outre-Manche, réalisé par un anglais. Franchement, à quoi d’autre fallait-il s’attendre ? À une bérézina ! Je soupçonne Ridley Scott de s’être lancé dans une entreprise consciente de démolition. Franchement, le film est un tel ratage qu’il ne peut être que volontaire. Les erreurs historiques sont légion, les acteurs sont mauvais (même Joaquin Phoenix, d’habitude si étincelant), la photographie verdâtre est une faute de goût et les scènes de bataille sont d’une banalité… Bref, Scott se fiche de la vérité et se moque de son sujet. À défaut de caviar, il nous sert du pâté… impérial.

#7- The Killer

À ma grande déception, The Killer ne marque pas le retour de David Fincher au sommet. Je vais même jusqu’à dire qu’il s’agit du film le plus mineur du cinéaste. Le film n’est pas bon, car il ne raconte rien. Les personnages ne sont pas développés et le scénario est trop linéaire pour être intéressant. David Fincher filme l’ennui et le vide, rien de plus, et ne cherche jamais à sidérer le public. À l’image du plus redoutable des tueurs à gages, The Killer ne laisse aucune trace dans l’esprit. Et Fincher, comme son antihéros, rate sa cible… Lire la critique ➜

#6- Barbie

Dire que ce film a surclassé au box-office les très bons Mission impossible : Dead Reckoning, partie 1 et Oppenheimer (un milliard de dollars de recettes). Ça me donne envie de chialer. Barbie est mal réalisé, vulgaire, chiant comme la pluie (2h, ressenti 3). Le film passe son temps à enfoncer des portes ouvertes, à vomir clichés sur clichés et à déglinguer tout être humain doté d’un pénis. La réalisatrice, Greta Gerwig, semble avoir des comptes à régler avec la gente masculine et prend le spectateur comme témoin de sa haine. Barbie est un film anti-mec, mais pro-frique. À chacun ses valeurs.

#5- Indiana Jones et le Cadran de la destinée

Était-il vraiment nécessaire de faire une suite aux aventures d’Indy ? Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, sorti en 2008, était déjà l’épisode de trop. Mais Disney avait probablement de bonnes raisons -financières- de lancer le chantier de cet Indiana Jones 5. Résultat : personne n’avait envie de rempiler, à commencer par Harrison Ford, qui patine comme jamais dans le film. C’est pas la fiesta (Ford). James Mangold est un cinéaste de talent (à l’origine du très bon Logan), mais son travail est saboté par les studios Disney, coupables d’effets spéciaux dégueulasses. En revanche, Mads Mikkelsen est très bon, comme d’habitude. Enfin, l’histoire a le goût de déjà-vu : des nazis, encore et toujours des nazis. Indy, comme Ford, au garage !

#4- Fast & Furious X

Turbeauf ! Fast X est une bouillie numérique à la limite du supportable. Le montage est surcoupé, haché, à chier. Les scènes puent l’éclairage studio à des kilomètres, les effets spéciaux sont immondes, les fonds verts sont dignes d’une télénovela… L’histoire est incompréhensible, qui est gentil, qui est méchant ? On ne sait plus… Fast & Furious, ou les feux de l’amour avec de la nitro ! Et le méchant interprété par Jason Momoa est nullissime : une sorte d’Aquaman qui parodie le Joker… On veut en faire trop, partout, en résulte un film difforme qui mélange tous les genres. À l’arrivée, Louis Leterrier nous oblige à boire son cocktail indigeste qui donne la diarrhée.
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#3- La Vie pour de vrai

Une énième comédie française bien lourdingue de Dany Boon, qui fait passer son Bienvenue chez les Ch’tis pour Avatar. Les personnages sont écrits avec les pieds et le scénario avec le … Vous l’avez ? Boon s’est octroyé le droit de jouer le benêt, mais surtout celui de nous perdre pour des cons. À l’avenir, ce sera sans moi.

#2- Aquaman et le Royaume perdu

Un naufrage… James Wan a pour seule ambition de noyer le spectateur sous un déluge d’effets spéciaux. Chaque scène est plus laide que la précédente. L’histoire est dénuée de sens. Jason Momoa est très mauvais, ce n’est décidément pas son année (voir le laïus sur Fast X)… Comme prévu, le DC Universe boit encore la tasse avec ce film et s’apprête à couler définitivement, avec sa flopée de nanars.

🥇#1- Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu, le pire film de 2023

C’est bien la catastrophe annoncée, empire. Le volet réussit l’exploit de rivaliser avec la nullité abyssale de Astérix aux Jeux olympiques. Tout est raté : le scénario, l’humour, les effets spéciaux, les cascades… Tout le monde joue mal, à l’exception peut-être de Gilles Lellouche, convaincant dans le rôle d’Obélix. Julie Chen est presque aussi mauvaise que Marion Cotillard, qui campe une Cléopâtre psychotique dans le film. Vincent Cassel est le pire César de la saga et fait passer celui de Delon pour un modèle du genre. Et Zlatan… heu… Un crash collectif avec une cerise sur le gâteau : Guillaume Canet implorant le public, en direct à la radio, d’aller voir son film. Ce qui aurait été le cas s’il n’avait pas signé une bouse.