Top des films James Bond

10 décembre 20231294

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Top des films James Bond, Pierce Brosnan
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“Bond, James Bond”. 

Difficile de trouver une franchise plus emblématique que celle de James Bond ! Avec 60 ans d’existence, 25 films, 6 acteurs différents, 77 James Bond Girls, 387 méchants tués, elle est devenue un élément incontournable de la culture pop.

Chaque opus fonctionne comme un reflet de son époque, un témoin de l’évolution des goûts cinématographiques et des enjeux sociétaux. Forcément, certains ont mal vieilli, mais le plaisir de les redécouvrir reste intact. Leurs défauts ajoutent une couche de nostalgie à la grille de lecture.

Fan de la saga, je me suis fixé un objectif : les revoir tous avec patience et les classer du moins bon au meilleur. Une entreprise, bien évidemment, hautement subjective…

Classement des films James Bond, de “Dr No” (1962) à “Mourir peut attendre” (2021) :

#25- Meurs un autre jour (2002)

Le nanar de la saga. Le film est malgré lui une parodie… Les effets spéciaux sont immondes (la scène du tsunami/surf est à gerber), le méchant est caricatural au possible, l’histoire politico-technologico-climatique est ridicule, la musique électro de Madonna est à la limite de l’audible. Le choix du réalisateur, Lee Tamahori, dont la filmographie est d’une qualité douteuse, demeure un mystère. Rien ne va dans ce James Bond du 40ème anniversaire, qui mérite sa dernière place.

#24- L’Homme au pistolet d’or (1974)

Un épisode ridicule : un troisième téton pour le méchant Scaramanga, des effets sonores qui sortent de nulle part (scène du looping de la voiture), une James Bond girl plutôt barbie girl (Mary Bonne-Nuit de son nom…) Les personnages sont fatigants, à l’image de l’homme de main Nick Nack et du shérif Pepper. Les quelques moments d’action sont gâchés par des gags dignes de la fête à Neu-Neu. L’histoire, quant à elle, est secondaire. Reste peut-être le charisme de Christopher Lee et son arme, le pistolet d’or.

#23- Les diamants sont éternels (1971)

Le film qui marque le retour de Sean Connery en Bond, qui avait pourtant juré que plus jamais, plus jamais. Mais les producteurs ont su aligner les zéros… La saga va alors très mal, après l’échec du Bond de Lazenby, qui n’a pas su trouver son public. Alors on envoie Sean pour sauver l’espion de la Reine… sauf qu’à l’arrivée, le film Les diamants sont éternels se révèle infiniment plus mauvais que celui de George Lazenby. Connery n’est pas impliqué dans le rôle, l’histoire est tordue, le méchant cabotine, les femmes sont réduites au statut de potiche, les scènes d’action sont risibles. Sauvons de ce naufrage les deux hommes de main, Mr. Wint and Mr. Kidd, plutôt drôles.

#22- Moonraker (1979)

James Bond dans Moonraker (Copyright 007.com)
Roger Moore et Lois Chiles dans Moonraker (Copyright 007.com)

Et si on envoyait James Bond dans l’espace se battre avec des rayons laser comme dans le film qui cartonne en ce moment ! C’est quoi déjà ? Star Wars, Michel. Vous l’aurez compris, il convient de remettre ce film dans le contexte de sa sortie. Star Wars cartonne et le public est fasciné par l’espace et la SF. Alors les producteurs de la franchise ont cru bon de surfer sur cette vague et d’envoyer l’espion anglais combattre dans les étoiles. Plus de 40 ans après, les effets spéciaux ont mal vieilli et l’ensemble flirte avec le grotesque (exemple ici). Le film en fait trop et multiplie les fautes de goût. Reste le méchant, interprété par Michael Lonsdale, l’un des meilleurs de la saga.

#21- Quantum of Solace (2008)

Quantum of Solace est la suite directe de Casino Royale. Et c’est bien son problème. Le film n’a aucune identité et se contente d’être un revenge-movie, mal filmé qui plus est. Mathieu Amalric manque de charisme dans son rôle de vilain. La musique du générique (le duo Jack White et Alicia Keys) est calamiteuse. Un film qui ressemble davantage à un Taken qu’un James Bond. Le pire de l’ère Daniel Craig, de loin.

#20- Vivre et laisser mourir (1973)

Premier James Bond de Moore. La séquence d’ouverture est originale, mais mal réalisée (l’idée du serpent aurait pu être géniale, mais les effets pratiques sont trop visibles). Roger Moore prend ses marques dans le costume de 007 et se démarque de l’interprétation de ses prédécesseurs. Pour le meilleur, mais parfois pour le pire. Le méchant, le Dr. Kananga, est l’un des moins bons de la saga et sa mort est ridicule (les effets pratiques sont encore de mauvaise qualité)… Ce qui empêche le film d’être plus bas dans le classement : la musique de Paul McCartney et quelques séquences restées célèbres, comme celle du serpent à l’hôtel ou de la ferme des crocodiles.

#19- Octopussy (1983)

James Bond, en clown ? C’est juste pas possible ! Initialement, cet opus devait être le dernier de Moore. L’acteur est fatigué, et cela se voit. Le film singe, dans quelques scènes, Indiana Jones, sorti deux ans plus tôt. Il ne fait pas dans la subtilité, en insérant des gags lourdingues : le cri de Tarzan ajouté en post-prod, par exemple. L’un des méchants (il y en a plusieurs, mais aucun n’imprime vraiment) incarné par le français Louis Jourdan est oubliable. Dans les points forts : une séquence pré-générique parmi les plus réussies de l’ère Moore et des rôles féminins plutôt bien écrits (Maud Adams est d’une élégance rare).

#18- On ne vit que deux fois (1967)

Cinquième James Bond “officiel”, il s’agit de l’opus le plus faible de Sean Connery (sans compter le nanar dissident, Jamais plus jamais…) Après le succès des quatre premiers films, on frise ici l’indigestion. Le budget est colossal pour l’époque (10 millions de dollars) et les curseurs sont poussés au maximum. Trop. L’ambiance japonisante est, de nos jours, consternante… Tout comme le traitement réservé aux James Bond Girls. Le méchant iconique de la saga, Ernst Stavro Blofeld, est ici interprété par Donald Pleasence. Un peu trop caricatural à mon goût, il est devenu un élément incontournable de la culture pop, et a fait l’objet de nombreuses parodies : Austin Powers pour ne citer qu’elle. Toutefois, les décors grandeur nature du film, notamment de la base secrète (1 million de dollars à lui seul), sont impressionnants.

#17- Dangereusement vôtre (1985)

Roger Moore est au bout du rouleau dans son ultime épisode. Les traits tirés, il est incapable de réaliser la moindre cascade. Ses doublures sont visibles, notamment lors de la séquence à Paris, et gâchent le film. Moore survole le film avec nonchalance et n’y croit plus. Tout sent la naphtaline, sauf le méchant, Christopher Walken, absolument génial dans le rôle de Max Zorin.

#16- 007 Spectre (2015)

Deuxième réalisation de Sam Mendes, de retour aux manettes après son excellent travail sur Skyfall. Spectre laisse un goût amer… Il aurait pu être bien meilleur, mais pêche par orgueil. Le film est élégant, peut-être trop : il fait passer l’esthétique au détriment de l’intensité. Les scènes d’action sont trop molles pour impressionner. Le choix de Christoph Waltz pour incarner le mythique Blofeld était alléchant, mais malheureusement, il cabotine… Léa Seydoux est quant à elle fidèle à sa réputation et plombe chacune des scènes où elle apparaît. On sent derrière Spectre une envie de bien faire, mais aussi l’héritage trop lourd à porter de Skyfall.

#15- Rien que pour vos yeux (1981)

Retour à un Bond plus simple, après l’extravagant Moonraker. Les scènes sont réalistes, l’intrigue est plus solide. Carole Bouquet est magnétique et incarne bien plus qu’une énième conquête de 007. La course poursuite en deudeuche est mythique. Moore est vieillissant, mais son charme opère encore. Gros point faible : le film n’a pas d’antagoniste marquant (malgré la présence de Julian Glover).

#14- Le monde ne suffit pas (1999)

Un opus pas si mal. Les scènes d’action sont réussies. Brosnan est fidèle à lui-même, mais ajoute dans son jeu une pointe de subtilité bienvenue. Sophie Marceau, qui n’est pas la meilleure actrice qui soit, s’en tire plutôt bien et vole la vedette à un Renard bien fade, censé être le grand méchant du film. Denise Richards incarne une James Bond girl mi-scientifique mi-actrice porno déguisée en Lara Croft : de très mauvais goût.

#13- Mourir peut attendre (2021)

Dernière apparition de Daniel Craig en James Bond. Le film a des qualités, certaines séquences sont impressionnantes et bien filmées (Cuba, par exemple). Craig est au sommet de son interprétation, mais Rami Malek est décevant en méchant. Léa Seydoux est catastrophique (on est parfois gêné pour elle). Ce 25ème opus entend réinventer le personnage et casser les codes : trop ! Attention à ne pas franchir la ligne rouge et à pulvériser un mythe auquel des millions de fans sont attachés…

#12- Permis de tuer (1989)

Un Bond des années 90′ trop en avance sur son temps. Violent, sombre : Timothy Dalton rompt radicalement avec le style Moore et les spectateurs n’y adhèrent toujours pas (après Tuer n’est pas jouer). Dommage… Le film est plaisant à suivre et le méchant baron de la drogue Franz Sanchez est bien incarné par Robert Davi. Un Bond qui mérite d’être réhabilité et de figurer à cette place, même s’il s’éloigne trop de la trame habituelle de la saga.

#11- James Bond 007 contre Dr No (1962)

À jamais le premier. Sean Connery est irrésistible et pose les bases qui feront la légende de 007. Le film comporte des séquences gravées dans nos mémoires : de la réplique devenue culte “Bond, James Bond” à l’arrivée de l’éblouissante Ursula Andress, par exemple. S’il n’est pas exempt de défaut, le film ouvre le bal d’une saga qui sera toujours présente 60 ans après et tient forcément une place particulière dans le cœur des fans.

#10- Demain ne meurt jamais (1997)

Pas mal du tout cet opus ! La scène d’ouverture explose tout sur son passage, le générique est sympa, l’histoire est moderne, le méchant incarné par Jonathan Pryce est plutôt charismatique (il cabotine un peu, parfois), Michelle Yeoh et Teri Hatcher sont intéressantes en James Bond Girls et la séquence de course-poursuite à Saïgon est mémorable (elle a même été nommée au titre de “Meilleure séquence d’action”, aux MTV Movie Awards).

#9- Tuer n’est pas jouer (1987)

James Bond dans Tuer n'est pas jouer (Copyright 007.com)
Timothy Dalton dans Tuer n’est pas jouer (Copyright 007.com)

Moore est parti, il est temps de rafraîchir la saga. Les producteurs G. Wilson et Broccoli (enfin, sa femme surtout) sont séduits par le charisme ombrageux de Timothy Dalton. Il avait déjà été approché, en 68′, mais se jugeait lui-même trop jeune pour le rôle. Cette fois, c’est la bonne. Mais le film ne marche pas. La Dalton touch ne prend pas. Injuste… Car l’acteur britannique est brillant dans le rôle. Il apporte au personnage de Bond de la complexité, de la nuance et une dose de violence qui préfigure de l’ère Craig. Tuer n’est pas jouer s’inscrit dans la pure tradition du film d’espionnage, et ne cède pas aux sirènes des films d’action deglingos à la mode. Il manque au film un méchant d’envergure pour être totalement réussi.

#8- Au service secret de Sa Majesté (1969)

James Bond amoureux de Diana Rig dans Au service secret de Sa Majesté (Copyright 007.com)
James Bond amoureux de Diana Rig dans Au service secret de Sa Majesté (Copyright 007.com)

Le mal-aimé de la saga, pour le plus incompris des Bond : George Lazenby. Les fans n’ont pas digéré le départ de Connery et ne font pas de cadeau à son successeur. Il faudra attendre des décennies pour que le film soit réhabilité. Sans doute trop disruptif pour l’époque.

#7- Opération Tonnerre (1965)

Ce film va plus loin que ses trois prédécesseurs et fait franchir un cap à la saga : James Bond devient un sacré spectacle. Les scènes sous-marines sont d’une audace folle et ont médusé le public à l’époque (vous l’avez ?) Le film se permet d’en mettre plein la vue pendant 10 minutes, sans aucune ligne de dialogue, ce qui est novateur dans les années 60. Ken Adams signe des décors, une fois de plus, magistraux. Le film est plus exotique, plus dépaysant, tradition qui perdurera par la suite. Les personnages féminins sont bien écrits : Luciana Paluzzi est une antagoniste redoutable de Bond. Adolfo Celi incarne quant à lui Largo, un méchant aussi cruel que classe (il adore sa piscine aux requins). Quelques petites faiblesses à noter : la séquence d’ouverture est moyenne et la séquence finale a pris un coup de vieux. Mais l’ensemble reste très agréable à regarder.

#6- Bons Baisers de Russie (1963)

Sean Connery et Daniela Bianchi dans Bons Baisers de Russie (Copyright 007.com)

Un film d’espionnage à l’ancienne qui se concentre davantage sur la tension psychologique plutôt que sur l’action spectaculaire. Le scénario est retors, complexe, et fait la part belle aux manipulations et aux trahisons. À ce titre, il s’agit de l’un des opus les plus proches de la vision de Ian Fleming. La deuxième partie, centrée sur un voyage d’une demi-heure dans l’Orient Express, offre une séquence devenue culte : le combat mano a mano de Bond et Grant. Bons baisers de Russie, deuxième film 007, continue d’établir les éléments clés de la saga, comme le pré-générique : cette séquence, chargée d’introduire le film en dévoilant quelques ressorts de l’intrigue, est aujourd’hui indissociable d’un film Bond.

#5- GoldenEye (1995)

Top des films James Bond, Pierce Brosnan
Pierce Brosnan dans GoldenEye (Copyright 007.com)

Le premier et le meilleur de Pierce Brosnan. La séquence d’ouverture est folle, le générique est explosif (Tina Turner envoie du lourd), l’intrigue est efficace, la scène dans les rues de Saint-Pétersbourg est jouissive et le trio de méchants fait le boulot. Martin Campbell réussit son opération “renaissance” et dépoussière le mythe Bond. Brosnan soigne son entrée. Mention spéciale pour la bande son du Français Éric Serra, très originale.

#4- Skyfall (2012)

Skyfall réanime la franchise, après le mauvais Quantum of Solace. Sam Mendes prouve qu’il est un grand réalisateur, car il s’agit probablement du Bond le plus “beau” : la photographie de Roger Deakins est sublime. Le générique d’Adèle est l’un des meilleurs de la saga. Le méchant Silva, interprété par Javier Bardem, à mi-chemin entre Christopher Walken et Jonathan Pryce, est marquant. Le film se permet de casser quelques codes, tout en respectant l’identité du personnage de Fleming (c’est Mendes qui fait revenir Miss Moneypenny et Q, de manière subtile et moderne). Le grand final est explosif et, plus rare dans l’histoire de 007, émouvant. Le film est un carton : il dépasse le milliard de dollars de recettes, ce qui en fait le plus rentable des épisodes de la série.

#3- Casino Royale (2006)

Daniel Craig en James Bond écorché dans Casino Royale (Copyright Gaumont Columbia Tristar Films)

Et dire que Martin Campbell a réalisé l’abominable Green Lantern… Car son travail sur GoldenEye et Casino Royale est exceptionnel. Par deux fois, il a réussi à opérer le reboot de la saga et à introniser deux nouveaux Bond. Cet opus est remarquable dans tout ce qu’il entreprend. Craig, décrié au départ, réussit à donner au personnage de Bond de nouveaux traits de caractère. Il est plus violent, torturé, il se salit davantage. “Le chiffre”, joué par Mads Mikkelsen, est un grand méchant. La scène de torture marque le point culminant de sa confrontation avec Bond. Eva Green, en digne héritière de Carole Bouquet, est éblouissante.

#2- Goldfinger (1964)

Goldfinger, c’est le James Bond pivot : celui qui a installé -presque- tous les codes de la franchise. Près de 60 ans après, de nombreuses séquences du film sont cultes : le “Do you expect me to talk?” du vilain Auric Goldfinger (le génial Gert Fröbe, acteur allemand, qui pour l’anecdote ne parlait pas un mot d’anglais…), la m-or-t de Jill Masterson, le chapeau tranchant de Oddjob, la mythique Aston Martin DB5 truffée de gadgets… Et comment ne pas parler de Sean Connery, au sommet de sa beauté, de son charisme et de son art.

🥇#1- L’Espion qui m’aimait (1977) : le meilleur des James Bond

Roger Moore et Barbara Bach dans L'Espion qui m'aimait (Copyright 007.com)
Roger Moore et Barbara Bach dans L’Espion qui m’aimait (Copyright 007.com)

Tout dans ce film est réussi. La séquence d’ouverture est impressionnante. Le scénario est intéressant, et la menace qui pèse sur le monde est palpable. Moore a enfin trouvé le ton juste. Le méchant n’a pas besoin d’en faire des caisses tant il est charismatique. Son homme de main aux dents de fer, Requin, est le plus emblématique de la saga. La James Bond girl principale (interprétée par Barbara Bach) est bien plus qu’une compagnonne de route de 007 : elle est indépendante et tient tête à l’espion anglais. Les décors de Ken Adam (aidé notamment par un certain Stanley Kubrick) sont somptueux, les gadgets sont iconiques : la voiture sous-marine Lotus Esprit S1 est dans la légende. La liste des qualités de ce 10ème Bond, mais 1er au classement, est encore longue…

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Julien Hamy

Trentenaire. Papa. Ancien collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale. Pas sûr que Popkorn me permette de mettre du beurre dans les épinards... Mais du baume au cœur, c’est certain !